La place des femmes dans l’entrepreneuriat : les statistiques révélées par l’Urssaf

Jan 21, 2025

La place des femmes dans l’entrepreneuriat : les statistiques révélées par l’Urssaf

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’Urssaf a publié un recueil statistique qui met en avant la place des femmes dans l’entrepreneuriat en France. Les données montrent une augmentation significative du nombre de femmes créatrices d’entreprise, représentant 43,7% des créateurs en 2022, avec près de 378 300 entreprises fondées, dont 309 000 en auto-entreprise. En 2023, la proportion de femmes parmi les travailleuses indépendantes classiques reste à 37,9%, tandis que celle des auto-entrepreneures atteint 44,5%. Toutefois, un écart de revenus persiste entre les hommes et les femmes, avec une différence moyenne de 20,2% dans les revenus annuels pour les travailleuses indépendantes et de 18,9% pour les auto-entrepreneures. Les femmes sont également plus présentes dans des secteurs tels que le commerce de détail, où pour la première fois, le taux d’égalité entre auto-entrepreneurs est atteint.

À travers un recueil statistique récemment publié, l’Urssaf met en lumière l’évolution de l’entrepreneuriat féminin au sein du tissu économique français. Les données révèlent une dynamique significative dans le paysage entrepreneurial, où les femmes prennent de plus en plus de place, notamment à travers le statut d’auto-entrepreneuse. Cet article se penche sur les principaux chiffres et analyses concernant cette tendance, ainsi que les disparités persistantes en matière de revenus, les secteurs d’activité prisés, et le soutien apporté par des organismes comme l’Urssaf pour encourager la parité dans le monde des affaires.

Les statistiques clés sur l’entrepreneuriat féminin

En 2022, le constat est sans équivoque : les femmes représentent une part croissante des créateurs d’entreprises en France. Elles sont désormais à la tête de 43,7% des nouvelles entreprises, un chiffre en augmentation par rapport aux 40,6% enregistrés en 2021. Ce phénomène est particulièrement marqué dans le secteur des auto-entrepreneurs, où la part des femmes a franchi la barre des 44,5%, contre 42,7% l’année précédente. En termes de création d’entreprise, près de 378 300 entreprises ont été fondées par des femmes, dont près de 309 000 sous le statut d’auto-entrepreneur.

Au fur et à mesure que cette tendance se développe, il devient nécessaire de comprendre les spécificités de ces femmes entrepreneures. Fin 2023, la part des femmes parmi les travailleurs indépendants classiques se maintient à 37,9%, indiquant que bien que l’entrepreneuriat évolue en faveur des femmes, des inégalités subsistent.

Le profil des femmes entrepreneures

Analysons le profil type des femmes dans l’entrepreneuriat. En moyenne, une travailleuse indépendante a 46 ans et une proportion notable, 11,8%, cumule plusieurs activités, qu’elles soient dans le secteur privé ou public. Ce chiffre traduit la volonté de ces femmes de diversifier leurs revenus et d’explorer différentes avenues professionnelles.

De même, du côté des auto-entrepreneuses, l’âge moyen recule à 42 ans avec un revenu moyen d’environ 6 598 euros. Là encore, une bonne partie de ces femmes, soit 31,4%, cumule plusieurs emplois, ce qui est légèrement au-dessus du taux observé chez les hommes qui est de 28,1%. Ce cumul d’activités témoigne de la flexibilité souvent recherchée par les femmes pour juguler la vie personnelle et professionnelle.

Les différences de revenus entre femmes et hommes

Malgré cette dynamique positive, un écart de revenus significatif perdure entre femmes et hommes. En 2021, les travailleuses indépendantes affichaient un revenu annuel moyen de 39 363 euros, tandis que ce chiffre atteignait 49 304 euros pour les hommes, soit une différence de 20,2%. La tendance se poursuit en 2022 avec les auto-entrepreneures qui gagnent en moyenne 6 598 euros comparés à 8 135 euros pour leurs homologues masculins, engendrant un écart de 18,9%.

Ces disparités peuvent en partie être justifiées par la nature des secteurs d’activité choisis par les femmes. Celles-ci sont souvent sur-représentées dans des domaines moins rémunérateurs tels que le secteur de la santé et les services personnels. Malgré cela, on constate que les revenus d’auto-entrepreneurs sont plus homogènes entre les sexes que ceux des travailleurs indépendants classiques, indiquant ainsi des progrès dans ce cadre particulier.

Les secteurs d’activité les plus prisés par les femmes

Les choix sectoriels des femmes entrepreneures révèlent des préférences marquées. Le commerce de détail non alimentaire, hors pharmacie, s’avère être le secteur le plus représentatif avec 47,6% des femmes, et pour la première fois cette année, il s’est établi un équilibre avec 50% de femmes auto-entrepreneures dans ce secteur. Incontrastablement, le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) demeure le moins plébiscité par les femmes.

Il est intéressant de noter que le secteur des services constitue un terrain de prédilection, offrant flexibilité et diverses opportunités d’innovation. Il est essentiel que les femmes soient encouragées à explorer des secteurs moins traditionnels pour garantir une diversité encore plus grande dans le monde entrepreneurial.

Le rôle de l’Urssaf dans l’encouragement de l’entrepreneuriat féminin

Face à cette dynamique croissante, l’Urssaf joue un rôle pivotal en tant que partenaire pour les femmes entrepreneures. L’organisme, fort de son expertise et de ses services dédiés, accompagne les créatrices d’entreprise dans leurs démarches administratives et témoigne d’un engagement envers la promotion de la parité. L’Urssaf s’implique activement dans l’établissement de partenariats avec diverses associations, fournissant aux femmes les informations nécessaires pour construire leur projet entrepreneurial en toute confiance.

Au fil des ans, l’Urssaf a noué des alliances avec des structures comme Les Premières et Femmes des Territoires, apportant son soutien à de nombreuses initiatives visant à promouvoir l’entrepreneuriat féminin. L’intégration, cette année, du programme Palatine Women Project, spécialisé dans le mentorat pour les athlètes féminines en reconversion professionnelle, témoigne de l’évolution vers des approches inclusives dans le milieu entrepreneurial.

Les événements pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin

Parallèlement à ses actions de sensibilisation et d’accompagnement, l’Urssaf participe à des événements tels que la tournée Be a Boss. Cet événement national vise à mettre en lumière l’entrepreneuriat au féminin, favorisant ainsi les échanges et les connexions entre nouvelles entrepreneuses et expertes du domaine. Soutenir les femmes à travers des platforms de networking favorise les synergies et la création de nouvelles initiatives innovantes.

Conclusion : le chemin à parcourir vers l’égalité

En somme, bien que des progrès significatifs aient été réalisés dans l’entrepreneuriat féminin, des défis persistent, en particulier en termes de revenus et de représentation dans certains secteurs. L’engagement des différents acteurs économiques, y compris l’Urssaf, est fondamental pour faire avancer l’égalité des sexes dans le monde des affaires. La sensibilisation aux enjeux de l’entrepreneuriat féminin est essentielle pour encourager d’autres femmes à oser se lancer, car chaque initiative contribue à construire un paysage entrepreneurial plus équilibré et diversifié.

Pour plus d’informations, consultez les statistiques fournies par l’Urssaf ici et pour des analyses plus larges sur l’entrepreneuriat féminin en France, visitez ce lien.

Les femmes dans l’entrepreneuriat peuvent se réjouir des avancées observées, mais il reste crucial de continuer à mettre en avant et à soutenir leurs initiatives pour garantir une égalité réelle. L’avenir de l’entrepreneuriat féminin dépendra des actions collectives qui visent à réduire les inégalités, à promouvoir la diversité et à encourager un plus grand nombre de femmes à se lancer dans cette aventure passionnante.

Témoignages sur la place des femmes dans l’entrepreneuriat

Les données publiées par l’Urssaf montrent une évolution positive de la place des femmes dans l’entrepreneuriat français. En 2022, près de 378 300 entreprises ont été créées par des femmes, ce qui représente une avancée significative. Une jeune entrepreneuse témoigne : « C’est réconfortant de voir de plus en plus de femmes se lancer dans la création d’entreprise. Cela démontre qu’il y a une réelle volonté de changer les mentalités et d’apporter notre touche féminine au monde des affaires. »

Les statistiques révèlent également que les auto-entrepreneures représentent désormais 44,5% des créateurs, un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente. Une auto-entrepreneure souligne : « Le statut d’auto-entrepreneur m’a donné la liberté d’explorer mes passions et de construire une activité à mon image. Cela me motive de savoir que je fais partie d’une communauté de femmes qui réussissent. »

Cependant, des disparités persistent. En 2022, les auto-entrepreneures ont déclaré un revenu moyen de 6 598 euros, soit 18,9% de moins que leurs homologues masculins. Une analyse de la situation est apportée par une femme chef d’entreprise : « Les écarts de revenus entre hommes et femmes sont néanmoins préoccupants. Cela montre que nous avons encore du chemin à parcourir pour atteindre une égalité de traitement dans le monde du travail. »

Le secteur des services semble être celui où l’on observe la plus grande concentration de femmes entrepreneures, atteignant 47,6% dans le commerce de détail non alimentaire. Une entrepreneuse dans ce secteur explique : « Avoir autant de femmes dans les services crée un lien de solidarité important. Nous pouvons échanger des conseils et des expériences qui nous enrichissent mutuellement. »

Enfin, il est essentiel de noter que l’Urssaf s’engage à soutenir les femmes entrepreneures à travers divers programmes. Une femme ayant bénéficié de ce soutien témoigne : « Graçe à l’Urssaf, j’ai pu mieux comprendre mes démarches administratives. Leur aide m’a permis de me concentrer sur le développement de mon activité sans être submergée par le côté formel de l’entrepreneuriat. »