Découverte du rapport 2024/2025 du ‘Global Entrepreneurship Monitor’ sur l’Arménie

Le rapport 2024/2025 du ‘Global Entrepreneurship Monitor’ (GEM) sur l’Arménie offre une analyse approfondie de l’état actuel de l’entrepreneuriat dans le pays. Le document, préparé par Ameria Management Consulting Service, présente des données pertinentes, des indicateurs clés et des comparaisons avec les résultats des précédentes participations de l’Arménie et d’autres nations. Avec plus de 161 000 répondants adultes dans 51 pays, ce rapport met en lumière les tendances, les défis et le potentiel de l’écosystème entrepreneurial arménien, mais aussi comment il se positionne par rapport à d’autres pays, en mettant particulièrement l’accent sur l’environnement local ainsi que sur les motivations des entrepreneurs.

Contexte historique de la participation de l’Arménie

La participation de l’Arménie à l’initiative ‘Global Entrepreneurship Monitor’ n’est pas nouvelle. En effet, c’est la deuxième fois que le pays prend part à cette étude, après sa première contribution en 2019. À cette époque, le rapport a déjà été enrichi par des données provenant de 49 autres nations, reflétant ainsi un intérêt croissant pour l’analyse de l’entrepreneuriat à un niveau international. En 2024, l’Arménie rejoint 51 pays lors de cette édition, qui inclut un mélange de pays en développement et d’économies avancées comme les États-Unis, l’Allemagne et le Canada.

Cette initiative est essentielle pour établir un cadre comparatif solide, favorisant la compréhension des dynamiques entrepreneuriales spécifiques à l’Arménie vis-à-vis des normes mondiales. Le rapport fournit non seulement un aperçu local, mais permet également une analyse des tendances globales, des défis rencontrés et des stratégies adoptées par d’autres nations.

Collecte des données et méthodologie appliquée

Pour garantir la fiabilité des résultats, l’enquête 2024/2025 a été menée auprès de plus de 161 000 adultes à travers les pays participants, avec une attention particulière portée sur la méthode de collecte de données. En Arménie, 2 000 adultes âgés de 18 à 64 ans ont été interrogés, associés à 37 experts de l’industrie, fournissant ainsi une vue d’ensemble des perceptions réelles et des expériences vécues par les acteurs du secteur entrepreneurial. Les interviews ont été réalisées d’avril à juin 2024, s’assurant ainsi que les données soient actuelles et pertinentes.

Cette collecte de données structurée permet d’analyser les niveaux d’activité entrepreneuriale, les attitudes à l’égard de l’entrepreneuriat et les motivations à l’initiative d’une entreprise, tout en confrontant les réponses aux données quantitatives issues d’autres pays pour établir des benchmarks pertinents.

Chapitres du rapport et thèmes abordés

Le rapport national arménien est organisé en huit chapitres distincts, chacun se concentrant sur un aspect précis de l’environnement entrepreneurial. Parmi ces thèmes, on retrouve l’auto-évaluation de la culture entrepreneuriale, la dynamique entre les différents groupes de population, ainsi que l’impact des sociétés sur l’économie locale.

En outre, le rapport examine également les motivations derrière la création d’entreprises, l’importance des investissements informels, les processus de sortie, ainsi que la manière dont les outils numériques et l’intelligence artificielle sont intégrés dans les pratiques commerciales en Arménie. Cela permet de créer un panorama complet sur l’esprit entrepreneurial dans le pays et son évolution par rapport aux années précédentes.

Résultats et analyses marquantes

Les résultats saillants du rapport 2024/2025 apportent un éclairage précieux sur la situation de l’entrepreneuriat en Arménie. Parmi les éléments les plus significatifs, on découvre que le pays se distingue par un niveau élevé de culture entrepreneuriale, se classant première dans le groupe Europe de l’Est + et cinquième parmi les 51 nations étudiées. Cela témoigne d’une perception positive de l’entrepreneuriat comme choix de carrière souhaitable, ainsi qu’un respect notable du public pour ceux qui se lancent dans cette voie.

La motivation financière demeure la principale raison poussant les individus à entreprendre. Cependant, il est intéressant de noter que l’envie d’accumuler des richesses connaît une forte augmentation parmi les jeunes et les citadins. Cela pourrait signaler un changement de paradigme parmi la population, incitant les politiques gouvernementales à s’adapter aux nouvelles attentes.

Il est également essentiel de mentionner que près de 44 % des entreprises en phase de démarrage et 53 % des entreprises établies en Arménie sont des structures « unipersonnelles ». Cela indique une tendance vers des véhicules d’entreprises plus flexibles et souvent moins coûteux à maintenir, mais également pose la question de l’infrastructure de soutien nécessaire pour ces entrepreneurs individuels afin de se développer.

L’état de l’entrepreneuriat féminin

Bien que l’Arménie ait un environnement entreprenant dynamique, il existe des disparités marquées, notamment en ce qui concerne l’esprit d’entreprise des femmes. Ce dernier est relativement peu développé comparé à celui de leurs homologues masculins, une situation qui nécessite une attention particulière pour garantir une inclusion et un soutien équitable pour toutes les personnes souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat.

Éducation à l’entrepreneuriat et technologies numériques

Le rapport démontre également que l’éducation à l’entrepreneuriat ne reçoit pas la note la plus favorable de la part des experts, suggérant qu’il existe un manque d’initiatives structurées visant à promouvoir une culture entrepreneuriale dès le plus jeune âge. De plus, l’utilisation des technologies numériques et des outils d’intelligence artificielle dans le secteur reste insuffisante, en particulier dans les entreprises établies. Cela signale une opportunité de développement et d’innovation qui pourrait être exploitée si elle est associée à des politiques d’éducation et d’investissement appropriées.

Déclarations de personnalités clés

La publication de ce rapport a attiré des commentaires significatifs de figures de proue. Le vice-Premier ministre de la République d’Arménie, Mher Grigoryan, a souligné que ce rapport fournit une évaluation objective et complète de l’état de l’esprit d’entreprise en Arménie. Il souligne aussi l’importance de cette analyse pour tracer une voie d’avenir en utilisant comme référence les progrès réalisés au niveau international.

Quant à Tigran Jrbashyan, directeur d’Améria Management Consulting Service, il met l’accent sur la nécessité de développer une vision politique plus large qui ne se limite pas seulement à un soutien financier, mais qui englobe également des actions éducatives et des initiatives favorisant l’innovation, l’expansion des entreprises et leur durabilité.

Implications pour les politiques gouvernementales

Les résultats mis en lumière par le rapport 2024/2025 portent un message clair pour le gouvernement arménien. Pour continuer à stimuler l’entrepreneuriat et l’innovation, il est crucial de formuler des politiques qui vont au-delà du simple soutien financier. Une approche holistique impliquant l’éducation, l’inclusion numérique, ainsi que l’innovation, est essentielle pour permettre aux entreprises de croître et de prospérer sur le long terme.

La nature et la structuration des stratégies étatiques devraient également prendre en compte les spécificités culturelles et les disparités entre les différents groupes de la population. L’accent doit être mis sur l’autonomisation des femmes et la création d’un écosystème inclusif où chacun peut contribuer au développement économique.

Conclusion

Le rapport ‘Global Entrepreneurship Monitor’ sur l’Arménie 2024/2025 émet des diagnostics critiques et propose un cadre utile d’analyse des pratiques entrepreneuriales. Les résultats témoignent d’un haut niveau d’engagement entrepreneurial et soulignent les domaines d’amélioration nécessaires pour garantir un développement économique durable. L’ancrage dans l’évaluation objective des dynamiques internes et externes placera l’Arménie dans une position favorable avec des perspectives prometteuses dans le paysage entrepreneurial mondial.

Pour des informations détaillées sur le rapport, vous pouvez consulter la publication disponible ici : GEM Arménie 2024/2025.

Témoignages sur la Découverte du Rapport 2024/2025 du Global Entrepreneurship Monitor sur l’Arménie

Le rapport ‘Global Entrepreneurship Monitor’ pour l’année 2024/2025 a suscité de nombreuses réactions au sein de la communauté entrepreneuriale arménienne. Selon le vice-Premier ministre de la République d’Arménie, Mher Grigoryan, ce document est « particulièrement opportune », car il fournit une évaluation objective et complète de l’état de l’esprit d’entreprise en Arménie. Il a souligné l’importance d’analyser les progrès réalisés au niveau mondial et comment cela affecte l’Arménie.

Tigran Jrbashyan, partenaire d’Ameria CJSC, a également commenté les résultats, affirmant que ceux-ci indiquent clairement un besoin d’une vision politique plus large pour le développement de l’entrepreneuriat dans le pays. Il a ajouté que cela ne doit pas se limiter au soutien financier, mais doit également englober l’éducation, l’inclusion numérique et des incitations structurées pour encourager l’expansion et l’innovation des entreprises.

De plus, les entrepreneurs arméniens se sont montrés enthousiastes à l’idée de faire partie de cette initiative internationale. Un jeune entrepreneur a partagé son expérience en disant : « La reconnaissance de notre culture entrepreneuriale à l’échelle mondiale est très motivante. Cela nous pousse à travailler plus dur pour réussir et encourager d’autres à suivre nos pas. »

Un expert en entreprise a souligné les défis présentés dans le rapport, notamment le faible développement de l’esprit d’entreprise féminin. « Il est urgent d’encourager plus de femmes à s’engager dans l’entrepreneuriat, car leur potentiel est énorme et peut contribuer significativement à l’économie du pays » a-t-il déclaré.

Enfin, un universitaire a remis en question le faible score attribué à l’éducation à l’entrepreneuriat, en disant : « Si nous souhaitons véritablement renforcer l’écosystème entrepreneurial, il est essentiel de revoir nos programmes éducatifs pour inclure des modules d’entrepreneuriat dès le plus jeune âge. »